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Comment faire face à l’hiver quand on est malvoyant ou atteint de basse vision ?

Faible luminosité, neige, verglas… La saison hivernale s’apparente à un véritable défi pour les personnes atteintes de déficience visuelle ou de cécité. Le point sur les difficultés fréquemment rencontrées et sur les alternatives permettant de faire face à l’hiver quand on est malvoyant ou atteint de basse vision.


L’hiver, une période délicate pour les personnes malvoyantes ou atteintes de basse vision


malvoyant

Lorsque l’on est atteint de déficience visuelle, se déplacer sur la voie publique est complexe et demande un certain apprentissage. En hiver, la neige et le verglas constituent de véritables obstacles. Ces conditions météorologiques perturbent les habitudes de déplacement des personnes malvoyantes et non-voyantes.

La circulation est généralement moins bruyante. Il est donc plus délicat de détecter un véhicule et de le localiser autour de soi. S’il neige, des amas peuvent se former sur les trottoirs et contraindre les piétons à opérer un contournement. Cette situation induit des risques non négligeables. Les individus malvoyants n’ont parfois pas d’autre choix que d’emprunter les voies réservées aux véhicules. De plus, un contournement peut engendrer une perte des repères habituels et, par conséquent, des difficultés d’orientation.

Le verglas est particulièrement dangereux. Même autonomes et habitués aux déplacements hivernaux, les déficients visuels estiment que le verglas est la condition météorologique la plus délicate à affronter[1]. En effet, ils ne peuvent visualiser en amont les zones verglacées. Ils ne disposent donc pas toujours du temps de réaction nécessaire pour adapter leur posture et leur démarche.

En hiver, les personnes malvoyantes ou atteintes de basse vision risquent davantage de chuter et d’être impliquées dans des accidents de la voie publique.


[1] Couturier, J.A., Ratelle, A., & Bilodeau, E. (2006, November). Orientation and mobility issues related to winter conditions : Opinions of functionally blind experienced travelers. Paper presented at the NE/ AER Conference 2006, Montréal, Québec.

 




Des alternatives pour faire face à l’hiver plus sereinement quand on est malvoyant ou atteint de basse vision


témoignage un dixème

Il faut tout d’abord garder à l’esprit que les déplacements hivernaux présentent des risques et ce, même si on a l’habitude de se déplacer seul durant cette saison.

Il est possible d’optimiser sa sécurité à l’aide de quelques bons gestes et habitudes : prendre connaissance chaque jour des prévisions météorologiques, se renseigner auprès de la mairie sur le déneigement et l’utilisation de sable ou de sel, prévoir du temps supplémentaire afin de ne pas avoir à se presser, rester en alerte tout au long du trajet, porter des chaussures adaptées (dépourvues de talons hauts et dotées de semelles antidérapantes)…


[1] Couturier, J.A., Ratelle, A., & Bilodeau, E. (2006, November). Orientation and mobility issues related to winter conditions : Opinions of functionally blind experienced travelers. Paper presented at the NE/ AER Conference 2006, Montréal, Québec.

 


Pour faire face à l’hiver, à la neige et au verglas, il est également possible de se procurer des semelles à crampons. Celles-ci se fixent directement sur les chaussures. Ces semelles sont très abordables et préviennent efficacement les glissades et les chutes.

Mieux vaut être prudent et reporter ses déplacements si la météo s’annonce particulièrement mauvaise. Si sortir est impératif, il ne faut pas hésiter à solliciter de l’aide auprès de proches ou de professionnels. Il existe notamment des services de transport dédiés aux personnes qui présentent un handicap.

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